DUBAI - Le président iranien Hassan Rohani augmentera les dépenses militaires de plus d'un tiers dans le prochain exercice, malgré la présentation "d'un budget prudent et restreint" au Parlement ce dimanche en réponse à la chute des prix du pétrole et des sanctions contre le programme nucléaire controversé du pays.
Rouhani a proposé un budget général de 8400 milliards de rials soit 252 milliards d'euros au taux de change officiel, pour le budget iranien à partir du 20 Mars 2015. Cela inclut l'ensemble du tentaculaire secteur public.
Le budget du gouvernement, une partie du budget général, a été fixé à 2 200 milliards de rials.
Le budget est basé sur un prix du baril de pétrole de 70 $, contre 100 dollars cette année, a dit Rouhani. Le pétrole a chuté d'environ 40 pour cent depuis Juin à moins de $ 70 ce vendredi.
"Le budget est rédigé avec une prévision prudente quant au prix du pétrole", a déclaré Rouhani dans un discours au Parlement, diffusé en direct sur la télévision d'Etat. "La situation actuelle exige une approche plus subtile et réaliste (du) projet de budget."
Le budget général 2015 augmentera de six pour cent, a dit Rouhani, bien que l'inflation signifie que ce sera une réduction en termes réels et une diminution des dépenses dans certaines régions.
Pourtant, les dépenses de défense vont augmenter de 33,5% à environ 282 000 000 000 000 000 rials (+/- 84 492 000 000 euros), dont la plupart seront affectés aux Gardiens de la Révolution. Le budget de la Garde augmentera de moitié : 174 000 000 000 000 rials.
l'Iran fait des réserves de roquettes, missiles et autres armes classiques pour décourager ce qu'il considère comme des menaces en provenance d'Israël, des États-Unis et des militants musulmans sunnites au Moyen-Orient, en dépit de la poursuite de la recherche d'une solution diplomatique à son différend nucléaire avec l'Occident.
Les pourparlers nucléaires entre l'Iran et les six puissances ont été prolongés jusqu'en Juin. Dans le même temps, l'Iran a toujours accéder à 700 000 000$ par mois des revenus pétroliers gelés, détenus à l'étranger.
L'Iran espère combler le déficit lié à au cours du pétrole de cette année par l'augmentation des exportations non pétrolières. I
Il puisera également dans un fonds de réserve des revenus pétroliers. Fonds qu'aurait asséché le prédécesseur de Rouhani, Mahmoud Ahmadinejad, pour financer son programme populiste.
Élu par une écrasante majorité et en poste depuis Août 2013, Rouhani a revendiqué la victoire dans la lutte contre l'inflation, qui a chuté à environ 20% pour cent, alors qu'elle était à plus de 40% il y a 17 mois.
Rouhani a proposé une augmentation des salaires de 14% pour les employés du secteur public. L'économie iranienne s'est contractée de 8,6% lors des deux derniers exercices selon l'estimation du Institute of International Finance (IIF).
Le baril de brut Brent a fini vendredi à $ 69,07, en baisse de 40% par rapport au point haut de 115.06$ en juin 2014. Selon les chiffres officiels iraniens, le pays produit 2,7 millions de barils de pétrole par jour, dont 1,4 millions de barils sont exportés.
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