Scandale: le Venezuela, le Pakistan, les Emirats Arabes Unis, l'Ethiopie et le Burundi assurés de gagner un siège au Conseil des Droits de l'homme de l'ONU
UN Watch s'oppose également à l'élection de l'Équateur, du Kirghizistan, du Laos et du Togo
Maduro , président du Venezuela à l'ONU |
GENÈVE, 25 octobre 2015 - UN Watch a exhorté aujourd'hui les États membres de l'Assemblée générale de l'ONU, de s'opposer à la réélection ce mercredi du Venezuela, du Pakistan et des Emirats Arabes Unis au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, ainsi que du Burundi, de l'Équateur, de l'Éthiopie, du Kirghizistan , du Laos, et du Togo. Les gouvernements de ces pays sont largement critiqués pour des violations flagrantes des droits de l'homme.
UN Watch a tenu une conférence de presse, conjointement avec la Fondation Lantos pour les droits de l'homme, aujourd'hui, mardi 27 octobre , au siège de l'ONU, pour protester contre ces candidatures franchement déplacées. L'élection aura lieu à l'Assemblée générale demain.
"Malheureusement, l'élection pratiquement assurée de ces régimes oppressifs - trois des cinq groupes régionaux ne présentent qu'un candidat unique pour le siège qui leur est réservé - ne fera qu'envoyer le message que c'est la politique qui l'emporte sur les droits de l'homme. Dans le monde, ce sont des millions de victimes qu'on laisse tomber alors qu'ils s'attendent à la protection du CDH. "
Selon un rapport exhaustif de UN Watch, qui sera publié la semaine prochaine lors d'une conférence de presse à l'ONU , le Venezuela, le Pakistan, les Emirats Arabes Unis, le Burundi, l'Equateur, l'Ethiopie, le Kirghizistan, le Laos, et le Togo ont tous été cités par les groupes des droits de l'homme pour avoir commis de graves violations de nombreux articles de la Déclaration universelle des droits de l'homme, y compris en ce qui concerne les libertés d'expression, de presse, de religion et de réunion, ainsi que pour leur mépris pour le droit fondamental à un procès équitable. Ces pays candidats ont également voté par le passé contre les résolutions des Nations Unies qui adoptaient des mesures en faveur des victimes du viol des droits de l'homme dans des zones en crise.
CE QUE CELA SIGNIFIE POUR LE CONSEIL
L'élection d'encore plus de pays qui piétinent les droits de l'homme - la Chine, la Russie et Cuba en sont déjà membres, tout comme l'Arabie saoudite, dont le représentant a été choisi cette année pour être président du groupe influent du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, qui sélectionne des experts des droits de l'homme - jette non seulement une ombre funeste sur l'avenir du Conseil de droits de l'homme, elle rappelle aussi son récent passé .
En 2006, le Conseil a été créé pour remplacer son prédécesseur, moralement corrompu, la Commission des droits de l'homme, qui a été critiquée par l'ancien Secrétaire général, Kofi Annan, pour sa politisation et une «crédibilité en déclin."
Hillel Neuer a déclaré: «En dépit de la réforme tant vantée de 2006 - qui a supprimé la commission discréditée des droits de l'homme et qui a créé un nouveau et soi-disant meilleur Conseil - l'élection quasi-assurée la semaine prochaine des principaux pays coupables de crimes contre les droits de l'homme, signifie que nous sommes de retour à la case départ. Au lieu d'une réforme, nous assistons à une régression. "
Hillel Neuer prévoit les impacts négatifs suivants:
-Le Conseil continuera à demeurer aveugle aux abus flagrants par les pays contrevenants, comme la Chine, Cuba, l'Egypte, le Pakistan, la Russie, l'Arabie saoudite et le Zimbabwe, qui n'ont jamais été abordées dans une quelconque résolution de l'ONU.
-Les mécanismes destinés à aider les victimes seront détournés par la politisation et la partialité.
-Les principes fondamentaux des droits individuels de l'homme seront substitués par des concepts qui augmenteront le pouvoir des gouvernements.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire