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dimanche 13 novembre 2011

Turquie : malgré la reforme la liberté est menacée.

VOA

L'arrestation du professeur Mme Busra Ersanli au pretexte de lutte anti terroriste est un exemple de la suppression rampante de toute opposition au gouvernement Turc. Elle risque jusqu'a 20 ans de prison , elle était conseillère legale du principal parti légal kurde de Turquie.
C'est l'universitaire la plus connue à être emprisonnée mais ils sont plus de 5000 dans son cas dont des maires kurdes, des étudiants , des syndicalistes et des membres d'ONG.
Les étudiants et chercheurs en sciences sociales s'autocensurent, ils n'osent plus s'interesser à la question Kurde de peur d'être inculpé pour support au terrorisme. Ils n'osent plus parler politique au telephone.
Selon Richard Howitt de la comission européene sur la Turquie a étudié beacoup de dossiers: "sur les 7500 pages d'inculpation il n'y a nulle mention d'arme ni  d'incitation à la violence. Cela suggère qu'il s'agit de procés politiques "
En 2010, aprés une manif' 3 étudiants ont été incarcerés pendant 17 mois pour être relaché sans suite.
Les policiers ont libre accés dans les universités - les autorités ont réinstitué une mesure datant du gouvernement militaire des années 80.


Voici ce qu'ecrit Etienne Copeau  Sur le Professeur Ersanh

Büsra Ersanlı a communiqué le message suivant au député Kaplan :
Mme Büsra Ersanlı, professeure de sciences politiques et relations internationales à l'Université de Marmara, a pu envoyer un message de prison par l'intermédiaire du député (BDP) Hasip Kaplan qui, voici quelques jours, a pu visiter les prisons de Metris et Bakırköy en compagnie d'autres députés du BDP et des vice-présidents du parti, Gültan Kışanak et Selahattin Demirtaş. Büsra Ersanlı est détenue avec 80 autres personnes sous le même chef d'inculpation.

« Durant la perquisition de ma maison, les policiers ont cherché pendant des heures des documents où auraient figuré les mots 'autonomie' et 'Kurde'. Comme ils n'ont rien trouvé, ils ont voulu également perquisitionner le domicile de mon voisin, mais les avocats les en ont empêchés.
On ne m'a pas interrogée sur le 'séparatisme' ou sur une 'tentative de soulever le peuple'. On m'a demandé pourquoi je suis entrée au BDP, et j'ai répondu que j'estime que le BDP est le seul espoir, la seule perspective d'avenir.
On m'a interrogée sur les cours que j'ai donnés dans le cadre de l'Académie du BDP. J'ai répondu que j'ai parlé de la culture politique, du système politique, des partis politiques en Turquie. Toutes ces questions sont déjà traitées dans mon livre publié par le KA-DER (Kadın Dernegi, une association qui soutient et prépare les femmes candidates en politique). Qu'est-ce que cela a à voir avec 'le séparatisme' ou 'la rébellion' ? »

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