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samedi 30 avril 2011

La journaliste Lara Logan violée par les mains de 200 à 300 hommes place Tahrir le soir de la chute Moubarak : "ils se sont réjouis de ma peine et de ma souffrance, ça les a incités à encore plus de violence"

L'agression sexuelle, brutale et opportuniste de Lara Logan - un incident gênant qui va à l'encontre de ce que les médias voulaient désespérément que soit la révolution égyptienne : un évènement heureux  - cette agression sexuelle est pour beaucoup d'Occidentaux une prise de conscience du  traitement déplorable et du harcèlement constant subi par les femmes indigènes ainsi que les femmes étrangères en Égypte.

Et comme nous l'avons vu, cette pratique persiste en raison de la mentalité ambiante qui veut que les femmes ne sont que la propriété des hommes et qu'elles sont à tout le monde en public. Cette même mentalité a une capacité illimitée à blâmer la victime pour avoir prétendument enfreint les restrictions islamiques sur la tenue vestimentaire et le comportement, comme par exemple l'ont fait des internautes musulmans ouvertement et avec véhémence ici

La faute est placée presque entièrement sur la femme qui doit  éviter de «provoquer» le harcèlement, ou pire. Ce n'est pas la mentalité moderne, qui soutient les démocraties stables, non seulement en raison de l'absence d'égalité, mais parce que l'autonomie gouvernementale dans une société ne peut survivre sans le gouvernement de soi sur le plan individuel : pas d'excuses, pas d'esquive de la responsabilité.

Mme Logan décrit avec pudeur ce qu'elle a subi ce soir là place Tahrir au Caire dans le New York Times ici et dans une interview sur CBS dont le texte intégral est traduit ici




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