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dimanche 13 mars 2011

La Turquie interdit la vérification de l'état des églises en Chypre

Romandie

NICOSIE - Deux membres polonais du Parlement européen et deux Chypriotes-grecs ont été arrêtés samedi matin après avoir pénétré dans une zone militaire interdite dans la partie turque de Chypre, apparemment pour aller constater l'état d'une église orthodoxe, selon des responsables.

Les deux élus polonais ont été libérés dans l'après-midi, mais l'enquête se poursuivait pour les deux Chypriotes-grecs.

Selon l'agence chypriote-grecque CNA, les "forces d'occupation turques" ont mené ces arrestations "vers 10H00 (8H00 GMT) dans la cour de l'église d'Agia Zoni", dans le quartier de Varosha, une zone militaire interdite d'accès à Famagouste, dans la zone turque.

Les quatre hommes arrêtés faisaient partie d'une délégation de onze personnes, parmi lesquelles deux autres parlementaires européennes et un évêque orthodoxe, partis constater l'état de plusieurs églises dans la zone turque.

Mais selon un haut responsable chypriote-grec, George Iacovou, seuls les deux élus Polonais -- Jaroslav Walesa, fils de l'ancien président Lech Walesa, et Artur Zasada -- et deux Chypriotes-grecs ont été arrêtés, et seuls les deux derniers étaient toujours en détention samedi soir.

Dans un communiqué, les autorités militaires chypriotes-turques ont confirmé l'arrestation des quatre hommes et accusé l'un des Chypriotes-grecs d'avoir "intentionnellement" mené les deux élus polonais dans la zone militaire "sous l'excuse de leur montrer sa maison".

Selon un correspondant de l'AFP dans la zone turque, les deux Chypriotes-grecs devraient être libérés dimanche après le paiement d'une amende.

Chypre est divisée depuis le 20 juillet 1974, lorsque la Turquie a envahi le nord de l'île en réaction à un coup d'Etat fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs soutenus par Athènes pour rattacher le pays à la Grèce.

Selon l'Eglise orthodoxe de Chypre, plus de 500 églises de la zone nord ont été pillées depuis 1974, leurs icônes et leurs fresques vendues au marché noir, et de nombreux sites archéologiques ou culturels ont été livrés à l'abandon.

Dénonçant l'arrestation, un porte-parole du gouvernement chypriote-grec, Stephanos Stephanou, a déclaré dans un communiqué: "Cette action illégale, qui montre ce que l'occupation signifie, ébranle et dynamite les efforts pour parvenir à une solution à la question chypriote".

(©AFP / 12 mars 2011 19h38)

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