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dimanche 27 février 2011

Tunisie , Sommes-nous sur la route vers la démocratie ?

Nawaat  Fehmi Thkil extraits:

Pour les élections, voyez-vous un début d’idée sur la façon de réformer le code électoral ? Voyez-vous un début de débat sur la façon d’organiser notre véritable première campagne électorale ? Voyez-vous un début de débat sur les règles d’éligibilité ? Voyez-vous des partis parler? Voyez-vous les opposants d’hier, surtout ceux qui ont été légitimé par la persécution du régime, dans vos médias ? Voyez-vous les militants de droits de l’homme qui ont une véritable légitimé s’exprimer? Voyez-vous des nouveaux journalistes ? Voyez-vous de nouveaux médias ? A part de la cacophonie, que voyez vous ?

Et maintenant que j’y pense, je veux savoir qui a arrêté LARBI NASRA. De quel droit arrête t on un président de chaine et coupe t-on la diffusion ? N’étais ce pas une mise au pas ?

Quelles traces d’élections voyez-vous par votre fenêtre ? Qu’avons-nous fait de notre liberté d’expression ?

Sur l’autre volet, celui du nettoyage de ce qui reste de la dictature, que voyons-nous ? Qui a-t-on arrêté, accusé, ou vu ses biens saisis à part une fraction de la famille au premier degré de Ben Ali et sa femme ? Ou sont tous les autres ? Au pire en résidence surveillé, dans leurs maisons, dans leurs salons, libre de discuter, probablement du beau temps, comme bon leur semble avec qui ils veulent.

De temps en temps on nous jette un nom comme on lâche du lest pour maintenir une montgolfière en l’air. Mais objectivement, côté nettoyage, nos poubelles sont quasiment vides.

Quelles traces de nettoyage politique et de lutte contre la corruption voyez-vous par votre fenêtre ?

Cher lecteur, je ne sais pas ce que tu vois mais, en ce qui me concerne, je ne vois aucun indice me permettant de croire qu’on est sur la bonne route. Je ne reconnais rien dans le paysage de cette route qu’on est entrain d’emprunter qui me fasse penser qu’on va la où on devrait.

Il est temps de regarder plus sérieusement le conducteur. Qui voyons-nous ?

Je vois un gouvernement composé essentiellement de technocrates. Des gens apparemment rassurants, qui sont là pour rassurer et qui le font de moins en moins bien. Il est vrai que l’analyse de leurs CV ne montre rien de particulièrement inquiétant. Mais au fond, quel est leur pouvoir politique ? A part gérer les affaires courantes que peuvent – t- ils faire concernant notre petit problème ? On t ils le pouvoir de nous conduire sur le chemin qu’on a demandé ? Le Gouvernement est il complice ou simplement manipulé dans cette erreur de chemin? Des gens aussi intelligents ?

Je ne sais rien sur qui manipule qui, qui contrôle qui, qui conduit réellement, où il veut nous conduire et qu’elle est sa stratégie mais je sais que qu’on n’est pas sur le bon chemin et mon niveau de connerie ne m’empêche pas de constater que je suis entrain de me faire avoir.

Je sais peu de choses mais je commence toutefois à avoir quelques certitudes. Le pouvoir est à prendre et ils sont plusieurs à s’être engagés dans la bataille. Aucun de ceux qui y sont n’appelle à prendre la bonne route, celle où je pourrais y reconnaitre quelques éléments du paysage que je m’attends à voir.

Je veux voir des partis, des programmes politiques, des vrais opposants, des militants des droits de l’homme, de nouveaux journalistes. Je veux voir ceux qui ont milité contre Ben Ali avant le 14 janvier. Même si je ne vote pas pour eux leur présence me rassure. Je veux voir une campagne électorale. Je veux voir des politiques qui se massacrent les uns les autres avec des idées, à la loyale, sur notre avenir et notre futur. Je veux qu’on me dise qui va, peut, où ne peut pas se présenter. Je veux voir mes amis s’engager en politique. Je veux qu’on arrête de m’endormir avec mon courage, ma souffrance et ma clairvoyance de citoyen. Je ne veux plus entendre ces gens qui parlent en mon nom et au nom du peuple. Je veux qu’ils parlent en leur nom et au nom de leur parti. Les autres, experts, analystes et badauds, je veux les voir fermer leurs gueules, les voir écrire dans les journaux et sur internet et ne plus monopoliser le devant de la scène.

Tant que je ne verrais pas tout ça, alors je saurais qu’on est entrain de nous balader que l’on n’est pas sur la route de la démocratie.

Je veux voter et dégager le passé et sa clique une bonne fois pour toutes, le plus vite possible.

Un simple décret sur l’éligibilité, l’ouverture des campagnes, des urnes et des élections. C’est tout ce qu’il me faut.

Lors de son allocation, le premier ministre a avoué être un neuneu en manipulations, pointé la presse et des forces mystérieuses.

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