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jeudi 17 février 2011

La révolution de Tunisie risque de se résumer à la victoire d’un clan mafieux sur une autre clan mafieux

Nawaat Par Hakim Derouich

La révolte tunisienne nous a offert le départ de Ben Ali et de son épouse, ainsi que l’arrestation des principaux membres de la famille de sa seconde épouse, les Trabelsi, petits voyous.

Mais depuis un mois, la situation nous laisse perplexe. Le clan de la première épouse est libre de ses mouvements en Tunisie. Filles et gendres de Ben ALI, sont libres de leurs mouvements et continuent à gérer leurs affaires florissantes, avec la quasi bénédiction du gouvernement actuel de transition:

Monsieur Slim Zarrouk et son épouse Ghazoua sont à Tunis continuent
d’être surveillé par la sécurité nationale dans leur villa de Carthage, alors que la sécurité n’est pas encore revenue dans les autres régions du Pays, comme en témoigne les derniers évènements au Kef qui ont fait 2 à 4 morts (on ne sait pas exactement). Monsieur Slim Zarrouk est toujours membre du comité de Direction de l’IACE (l’institut Arabe des chefs d’entreprise), Think Tank tunisien des chefs d’entreprise et dirigé toujours le centre de gouvernance tunisien, c’est un comble.

Ces business, n’ont pas connu d’administration judiciaire et sont toujours géré par les mêmes directeurs généraux, alors qu’elles ont été acquises par favoritisme, la société de céramique, plastex et dernièrement la joint-venture de communication avec Havas en Tunisie, qui gère le budget de communication de Tunisie Télécom. Marché attribué évidement sans appel d’offre, de gré à gré.

Monsieur Marouan Mabrouk continu à gérer également ses affaires en
Tunisie: Orange, Le Moteur (Mercedes et Fiat), la BIAT, la GAT, STIA,
Géant et Monoprix, le Golf de Hammame avec son immobilier et tant d’autres. Toutes ses sociétés ont été acquises après son mariage avec Cyrine Ben Ali en 1996; auprès de l’état pour le Moteur représentant de Mercedès en Tunisie, la STIA (assembleur de bus) et le Golf de Hammamet; ou auprès de privés après leur avoir exercé sur eux une pression administratives, souvent le fisc, Monoprix auprès de monsieur Habib Kamoun (fisc), Touta chaine de supermarché auprès de monsieur Said Naji, la BIAT auprès de monsieur Mokhtar Fakhfakh, Aziz Miled et Mansour Moalla les fondateurs de cette banque (pression par des procès introduits par un actionnaire tiers, monsieur Driss), la GAT auprès de monsieur Noureddine Skandrani (pression exercé par l’administration fiscale et la direction des assurances); et l’obtention de licence pour l’installation de Géant en Tunisie et d’une licence mobile 3G avec France Télécom. France Télcom a versé au couple une commission de 50 million, qu’elle leur réclame aujourd’hui. Cette commission devait garantir à Orange Tunisie le monopole de la 3G en Tunisie, ce qui n’est plus possible aujourd’hui. Le jet privé de monsieur Marouan Mabrouk séquestré au Bourget devait servir de contre patie à France Télécom

Monsieur Mongi Safra, le conseiller économique du président qui était la cheville ouvrière de toutes ces magouilles n’est toujours pas inquiété. Il n’a même pas été écouté par les commissions en charge de faire le jour sur l’ensemble des malversation de l’ancien clan de Ben Ali au pouvoir. Il suffirait que la commission mise en place interroge ce monsieur pour connaître les tenants et les aboutissants de toutes les malversation orchestré par les deux clans Ben Ali.

Plusieurs PDG, surtout de banque qui ont accordé au deux clan des crédits des taux préférentiels et avec peu ou pas de garanti, sont toujours en poste et sont chargé par la Banque Centrale de Tunisie, de surveiller les entreprises du clan. C’est une mascarade. Concernant Orange appartenant au Groupe Mabrouk, c’est leur banque la BIAT dirigée par le frère Ismael qui est supposé surveillé Orange.

Nous avons étrangement l’impression qu’un clan celui de la première famille de Ben Ali a bénéficié de la révolte populaire pour favoriser une révolution de palais en jetant à la vindicte populaire le clan des Trabelsi et en se protégeant mutuellement avec les anciens gouvernants (Ghanouchi, ses ministres et ses principaux administrateurs ou hauts fonctionnaires et le clan de la première famille).

Alors que le clan des Trablesi est voué aux gémonies (abus de biens
sociaux, trafic d’armes avec monsieur Youssef Zarrouk(marchand d’armes), les membres de la première famille ne sont accusés de rien
et même Ben Ali est juste accusé de trafic de devise. Délit fréquent en Tunisie, compte tenu du contrôle de change en vigueur, qui pousse beaucoup de tunisiens qui voyagent à sortir des devises en cachette. Ce délit est souvent sanctionné par une simple amende douanière. Donc en conclusion, Ben Ali pourrait payé une grosse amende douanière et revenir en Tunisie comme baby doc en Haïti.

Après avoir essayé de maintenir Ben Ali au pouvoir jusqu’au dernier jour en accusant le clan de Leila Trabelsi de tout les maux, ce clan dirigé par monsieur Marouan Mabrouk et son frère Ismael, a utilisé le lobby YML (Young Mediterranean Leaders)) crée par monsieur Hakim El Karoui et financé par le Groupe Mabrouk pour former le gouvernement de transition. N’ayant pas réussi à maintenir le noyau dure des anciens ministres RCD dans la première version du gouvernement, ils y ont introduit leurs hommes présentés comme des personnes issus de la société civile mais qui sont tous à leur service : Monsieur Mehdi HOUAS ministre du commerce et du Tourisme, patron de TALAN fournisseur de ORANGE et de la GAT, monsieur Yassine Brahim ministre de l’équipement, président de SUNGARD fournisseur de la BIAT, monsieur ministre Said AIDI de l’emploi président de HR fournisseur de la BIAT, de la GAT , de Géant et d’ORANGE pour le recrutement et monsieuir Jalloul AYED, ministre des Finance, viré du groupe BMCE et devant rejoindre le groupe Mabrouk pour la partie finance.

Les militaire qui ne sont pas au fait des affaires et du business en Tunisie ont laissé faire, avec la volonté de voir le calme revenir. Aujourd’hui la société civile prend connaissance et conscience de la situation et commence à se révolter. C’est ce qui explique en grande partie, le chaos qui perdure. Les fonctionnaires des ministères accaparés par ce lobby refusent de collaborer avec des ministres qui par ailleurs ne parlent même pas arabe. Les salariés des entreprises publiques où les PDG ont été maintenus, manifestent et font grèves sous prétexte de titularisation et d’augmentation de salaire.

Les populations dans les régions refusent les gouverneurs issus du RCD qui ont été nommés. Les ambassadeurs nommés par Ben Ali lui-même sont maintenus alors qu’ils sont en charge de relayer les besoins nécessaires à la Tunisie pour cette reconstruction. Les médias, sous la contrainte de ce pouvoir économique entre les mains d’un seul clan, essayent de passer des messages subliminaux, sans oser s’attaquer de front au clan de la première épouse de Ben Ali. Et les agents du ministère de l’intérieur comprenant la situation refuse de payer les pots cassés, surtout qu’ils ont été désarmer bien avant le 14 janvier et n’ont donc pas de quoi se défendre, ni face à la population révolté contre l’appareil sécuritaire ni contre le reste de la milice des Ben Ali et du parti encore opérationnelle. Seul les avocats et les juges continuent leur combat mais avec beaucoup d’embûches.

Ces informations sont toutes vérifiables, Nous avons aujourd’hui besoin des médias pour nous aider à finaliser la mise en place du processus démocratique en Tunisie et ne pas laisser cette révolte finir en une révolution de palais avec la victoire d’un clan mafieux sur une autre clan mafieux. Le peuple tunisien mérite mieux que ça.

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