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vendredi 11 février 2011

la Lebanese Canadian Bank blanchit l'argent de la drogue et finance le Hezbollah du Liban selon le trésor américain

L'Orient le Jour
Le Trésor américain a annoncé jeudi la mise au ban d'une banque libanaise, la Lebanese Canadian Bank (LCB), qu'il accuse de blanchir l'argent d'un réseau de trafiquants de drogue qui soutiendrait financièrement le Hezbollah.


« Cette mesure est destinée à protéger le système financier des États-Unis des produits financiers illégaux découlant de cette banque, et à priver ce réseau international de trafic de drogue et de blanchiment d'argent de son point d'accès privilégié au système financier régulier », indique le ministère dans un communiqué.
Selon les accusations du Trésor américain, la LCB blanchit l'argent de ce réseau international basé au Liban et contre lequel les autorités américaines ont récemment pris des sanctions, et d'après des renseignements de l'État américain, le Hezbollah a profité d'un soutien financier provenant des activités criminelles de ce réseau.
La mesure prise par le Trésor américain interdit à tous les établissements financiers américains de réaliser directement ou indirectement la moindre transaction financière avec ou pour la LCB, pour leur compte ou le compte de tiers.
Le Trésor américain avait annoncé le 26 janvier dernier une série de mesures contre le réseau de trafic de drogue présumé auquel il accuse la LCB de contribuer, et il affirme avoir des raisons de croire que « la direction de la LCB est complice des activités de blanchiment du réseau ».
Il avait alors gelé les avoirs de dix Libanais et de neuf entreprises, et interdit à des Américains de séjourner dans un hôtel du centre de Beyrouth, présenté comme un lieu de vente de la cocaïne du réseau et une façade pour le blanchiment.
Selon les autorités américaines, ce réseau blanchirait 200 millions de dollars chaque mois.
Fondée au départ comme une filiale de la Banque royale du Canada, la LCB est aujourd'hui une entreprise libanaise autonome aux normes de qualité internationale. Parmi ses banques correspondantes aux États-Unis, elle recense plusieurs poids lourds de la finance, dont la Bank of New York Mellon, JPMorgan Chase, Standard Chartered Bank, ainsi que Mashreqbank.
En France, la LCB affirme être liée à la Société Générale et à Natixis, et dit également avoir un bureau de représentation au Canada et y correspondre avec la Banque royale du Canada.

La réponse de la LCB
La Lebanese Canadian Bank a fait paraître un communiqué dans lequel elle regrette les informations relayées par des agences locales ou internationales autour de son implication d'une manière ou d'une autre avec un individu dûment identifié sur les listes de l' Office of Foreign Assets Control - OFAC List.
La direction de la LCB se déclare tout à fait prête à collaborer et coordonner avec les instances concernées dans une démarche destinée à s'assurer de l'intégrité de la banque et de la transparence de ses opérations.
La direction de la LCB dément également avoir eu la moindre connaissance de l'implication directe ou indirecte de la banque dans des opérations illégales ou des malversations.
La LCB est réglementée par la Banque du Liban et elle respecte toutes ses régulations, ainsi que celles de la Commission d'investigation spéciale dans les affaires de blanchiment d'argent, poursuit le communiqué.
La banque affirme aussi qu'à travers l'un des systèmes les plus efficaces du monde, elle applique des règlements très stricts et respecte la liste noire émise par le Liban, celle de l'OFAC, celle émise par les États-Unis et, enfin, la liste européenne contre le blanchiment d'argent.

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